On peut être blessé.e et brave en même temps, on peut être tyrannique et sensible, on peut être bienveillant.e et en colère, on peut être accompagné.e et se sentir seul.e, on peut vouloir révolutionner les choses et être attaché.e à une forme d’ordre, on peut être dans une vérité et aussi vivre le mensonge, on peut vivre l’amour en même temps que la haine, la froideur ou l’indifférence…ainsi va la vie qui fait de nous des êtres complexes et pluriels pour qui le monde est un immense paradoxe que nous nous obstinons (encore) à vouloir réduire.
Ce mercredi 17, le premier des 3 carrés entre Saturne et Uranus sera exact à 7° du Taureau et du Verseau. Les 2 autres viendront le 15 juin et le 24 décembre = c’est cet aspect qui sera avec nous toute l’année et qui forge, en ce moment, nos vies au fer brulant, parce qu’il met en évidence ce que nous considérons comme des irrégularités ou des simulacres alors que personne (ou la vie) n’est linéaire, figée ou parfaite.
Nous sommes tous mis en mouvement par une valeur qui nous porte, mais celle-ci rencontrera de chaque côté les extrêmes liés à sa propre polarisation. Rien ne reste au stade d’équilibre tout le temps, la vie même est élan et puis rythme, elle est union jusqu’à ce que sa pulsion contraire nous mène à la division, elle est confiance jusqu’à ce qu’elle se transforme en trahison… Et c’est cela le plus difficile à assimiler avec cette énergie dans des signes fixes (Saturne est en Verseau et Uranus en Taureau), car ce sont des archétypes qui cherchent à maintenir, à ancrer, à paralyser même parfois (consciemment ou inconsciemment) la fluidité de ce jeu des contraires.
Ce carré entre Saturne et Uranus vient nous éveiller à ce conflit intérieur (qui se joue aussi bien sûr, à l’extérieur), à ce qui se caché en nous au-delà de la régularité et du sens unique des choses.
Et parce que ce cycle se terminera dans quelques années (1988/2032) nous avons maintenant, dans sa dernière phase - la décroissante, à nous engager dans la puissance de la réforme intérieure et extérieure qui est en train d’avoir lieu lorsque nous arrivons à des moments clés de leur cycle. Mais cette réforme, pourra-t-elle se faire sous la lumière ou sera-t-elle souterraine ?
Cette semaine, mais de manière plus générale toute cette année, il serait bon d’identifier les résistances qui se développent en nous avant toute chose…à quoi résistons-nous? De quoi avons-nous peur ? D’êtres dépendants ou d’être libres ? Où cherchons-nous à maintenir le contrôle ou toute autre forme de rigidité et pourquoi est-il si difficile de la quitter ? D’un autre côté, il sera tout aussi important de prêter attention à la radicalité qui s’élève déjà en nous, à ces idées et concepts qui ne sont peut-être même pas encore acceptés de nous-mêmes (et encore moins de la société), mais qui bousculent déjà l’ordre (intérieur ou extérieur) établit de nos vies individuelles, familiales, professionnelles, amicales, etc… il est très important d’accueillir cette énergie (encore plus si vous avez un aspect de Saturne à Uranus dans votre thème natal), car vous pouvez être celui ou celle par qui cette réforme doit passer, aussi déplaisante soit-elle, puisque c’est le plus souvent le cas…
Peut-être que la clé pour mieux naviguer cette période est dans le fait de se voir soi-même entier et pluriel au lieu de linéaire et parfaitement statique. Peut-être de voir aussi la période que nous traversons comme un réceptacle qui devra accueillir l’imperfection de ce qui s’apprête à naitre et lui inculquer une certaine maniabilité (ce qui est loin d’être facile - Saturne et Uranus forment un bras de fer)…incertitude à l’intérieur comme à l’extérieur et c’est avec elle qu’il nous faudra compter, mais aussi sur une année de réorientation individuelle et collective !
Avec les signes fixes, une seule chose est toujours certaine - il y aura forcément un moment où l’on ne pourra plus rester dans la saison où nous avons grandi !
Sofia
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