"Il faut encore avoir du chaos en soi, pour pouvoir enfanter une étoile qui danse. "
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Friedrich Nietzsche
Depuis la dernière Pleine Lune du 12 janvier dans le signe du Cancer, — cette Pleine Lune qui était remplie d’une énergie émotive, sensible et créatrice — nous sommes plongés dans cette phase décroissante du cycle lunaire et dans la fonction sentiment, car non seulement la Lune était en Cancer, mais Vénus également en Poissons où elle va très bientôt commencer un nouveau cycle (conjonction) avec Chiron.
Nous sommes donc plongés dans l’énergie féminine, celle qui vient du dedans, celle qui se manifeste quand l’énergie Yang est trop forte, car il y a un principe philosophique introduit en psychologie analytique par Carl Jung qui s’appelle l’énantiodromie, cela signifie que, quand une énergie est à son pôle extrême elle devient son contraire. L’unique but de ce mécanisme étant la totalité, de retrouver un équilibre, mais tout excès s’autorégule par l’opposé ; un équilibre crée un déséquilibre et ainsi de suite.
D’une certaine manière, on peut aussi faire une brève analogie avec le principe de l’Ouroboros, le serpent qui se mord la queue — une perpétuelle répétition de l’expérience de la totalité.
Ou encore, voir cela dans le cycle immuable des saisons ; une éternelle transformation vers son opposé (été qui finira par se transformer en hiver, hiver en été, printemps en automne, automne en printemps).
Nous devrions tous nous rappeler l’importance de ce mécanisme — toute chose qui arrive à l’extrême tend à se transformer en son opposé — et ainsi de suite… même si dans nos vies personnelles il serait prudent de ne pas en arriver à ce stade inconscient de transformation, mais plutôt contacter l’opposé en amont, pour l’intégrer en toute conscience avant de nous transformer ou de voir se transformer ce que l’on a fait, etc en quelque chose que l’on n’a pas souhaité.
En ce qui concerne l’âme du monde par contre, nous voyons souvent cela arriver quand on retrace l’histoire et même si cela est douloureux, il s’est avéré que pas grand-chose ne peut éviter ce processus de l’opposition et du recommencement… Rien ne se régule sans opposition ! En revanche, j’ose penser que nous pouvons délimiter les étendues de ce processus, en devenant de plus en plus conscients de ces énergies qui sont à l’œuvre et surtout en ne niant pas leur existence, en nous.
Dans le monde d'aujourd'hui, le trop plein d’une énergie patriarcale à l'agonie nous revient depuis les tréfonds d’une structure qui se croit encore debout, mais qui en réalité, est déjà moribonde, et qui finira, avec le temps, par générer un retournement.
La « Marche des femmes » qui a eu lieu samedi un peu partout dans le monde est un signe de ces temps. L’énergie féminine contacte Pluton en Capricorne depuis 2008 ce qui fait que chaque contact nous invite à intégrer et à exprimer la transformation nécessaire des structures existantes et cela viendra, en partie, du pouvoir fécond et créateur du féminin.
Ajoutons à cela, Uranus et Jupiter en opposition cette année dans les signes qui symbolisent, entre autres, les énergies archétypales de l’identité et de l’union, de l’individualisme et de la justice et le scénario pour la recherche d’expansion de l’égalité, de l'inclusion, des droits humains et de la liberté est activé. Sans oublier bien sûr, le carré Uranus/Pluton qui domine le tout en coulisses et qui nous sert de miroir depuis leur conjonction dans les années 60. Dont nous vivons actuellement, et depuis 2011 le premier carré - la crise en action -.
D’autres "marches de femmes" ont eu lieu dans un passé pas si lointain et ni toutes se sont fait entendre. La différence avec celle-ci c’est que souvent, il faut qu’une chose se matérialise, que le symptôme soit ressenti et parfois même, qu’il se personnifie pour que l’on puisse vraiment voir et savoir comment agir contre ou en faveur de ce qui pourri caché depuis longtemps, et c’est cela qui commence à arriver en ce moment, avec les derniers développements géopolitiques mondiaux. Le symptôme s’est personnifié et le kairos (avec le carré Uranus/Pluton) s'est révélé, il s’agira maintenant et dans le futur d'intervenir à partir de cela. Tout en n'oubliant pas qu'une énergie poussée à son extrême deviendra l'opposée...
Samedi dernier, au moment des marches, la Lune était en Scorpion en trigone à Vénus en Poissons ; l’union transformatrice des forces de la matrice. Vénus en Poissons continue à brasser les énergies créatives et spirituelles du collectif, de la masse, du Tout ; jamais une marche n’a été aussi créative en slogans, dessins, couleurs et diversité d’affiches et d’idées. La marche a également mis l’accent sur l’osmose entre le collectif et les minorités, entre le collectif et les causes peu considérées.
Très bientôt, Vénus entrera en Bélier pour revenir plus tard en Poissons à nouveau, car oui, belle synchronicité de ces temps, nous sommes à quelques semaines de la rétrogradation de Vénus dans les signes du Bélier et Poissons justement : nous aurons maintenant la possibilité de contacter et de nous laisser contacter par l’énergie de la Shakti, source des énergies suprêmes.
La rétrogradation de Vénus commencera le 5 mars jusqu’au 16 avril — en Bélier et Poissons. Merci.
Sofia
Si le coeur vous en dit, montez le son, fermez les yeux et dansez au son fusion de la Shatki...